Le temps de la sieste (politique) belge

Ah, la Belgique ! Pays du surréalisme, du chocolat et… des négociations gouvernementales interminables. Chez nous, il est plus rapide de préparer une carbonade flamande pourtant bien mijotée que de former un gouvernement. Bruxelles sans majorité et le Fédéral en plein suspense ? Rien d’étonnant. On dirait presque une série Netflix, sauf que tout le monde est le scénariste, et personne n’a lu le script.

Notre système proportionnel est-il encore viable ? Tout dépend de votre amour des casse-têtes. Imaginez un mariage où tout le monde doit dire oui, même les beaux-frères grincheux et les cousins éloignés. En Belgique, on rassemble gauche, droite, centre, et on essaie de les convaincre de cohabiter. Ça donne parfois des coalitions arc-en-ciel, papillon, ou même «suédoises» – qui n’ont pourtant rien à voir avec des meubles à monter soi-même, mais tout avec une patience à s’arracher les cheveux !

Pendant ce temps, les Belges regardent les négociateurs comme on observe une tortue : « Elle avance ? Ah non, elle dort encore. » Des petites vacances parlementaires par-ci, un véto par-là, et hop, quelques mois (ou années) passent. Heureusement (ou malheureusement !), même sans gouvernement, tout fonctionne à peu près. Pourquoi ? Parce que chez nous, l’improvisation est reine. D’ailleurs, la Belgique est peut-être le seul pays où «pas de gouvernement» rime avec «pas de problème».

Bref, notre système proportionnel est comme un vieux juke-box : il grince, il coince, mais il finit toujours par jouer une mélodie, même si ce n’est pas celle que tout le monde était en droit d’espérer !

Vilain COCO