Après plus de dix ans de guerre civile et 50 ans d’hégémonie, la dynastie el-Assad a finalement cédé.
Revenons en 2011, lorsque le printemps arabe atteint la Syrie. Les manifestations pacifiques pour plus de liberté et de démocratie sont réprimées dans le sang. Ce choix brutal de Bachar le sanguinaire entraîne un conflit qui s’enlise, opposant le régime à une mosaïque de forces rebelles, de groupes islamistes et de puissances étrangères. Pendant plus d’une décennie, Bachar el-Assad s’est maintenu au pouvoir grâce à l’appui militaire de la Russie et de l’Iran, tout en multipliant les violations des droits humains… et tout en étant reçu en grande pompe par Sarkozy à l’Elysée en 2012 ! Plus tard, poussé par un Fabius belliqueux, Hollande avait bien planifié une lourde intervention militaire en Syrie mais Obama le lui avait interdit alors que l’aviation française était déjà en vol… Incohérence et hypocrisie de l’Occident !
Cependant, la crise économique, l’effondrement des infrastructures et les divisions croissantes au sein de ses propres soutiens ont fini par précipiter sa chute. Une coalition inattendue, formée de factions locales et de partenaires internationaux, a finalement poussé le dirigeant à prendre la poudre d’escampette chez ses amis russes.
En Europe, la gauche bien-pensante aime les courants révolutionnaires. Tout le monde crie victoire sans trop insister sur les projets des barbus qui s’installent, bien aidés par des Turcs au radicalisme toujours opportuniste.
Une certaine démocratie gagne peut-être des points sur un régime autoritaire sanguinaire mais c’est aussi l’islam qui gagne du terrain… Avons-nous encore le choix entre la peste et le choléra ?
Vilain COCO