Au deuxième trimestre 2024, l’emploi en Belgique a subi une contraction globale de 200 postes, marquant une réelle diminution de l’emploi dans le pays. Depuis 2010, seules six périodes trimestrielles avaient connu une baisse de l’emploi : deux fois en 2012 et en 2013, ainsi que les deux premiers trimestres de 2020, principalement en raison de la crise sanitaire. Cette fois-ci, l’industrie est particulièrement touchée, avec une perte de 3 500 emplois par rapport au trimestre précédent. Comparé à l’année dernière, le secteur industriel a perdu près de 10 000 postes en raison de multiples restructurations, notamment dans des entreprises de poids comme Van Hool, Audi Forest ou Janssen Pharmaceutica.
Les faillites en rajoutent encore à la précarité de l’emploi, atteignant de manière inquiétante des niveaux records : 26 800 emplois supprimés depuis le début de l’année, soit un quart de plus que la moyenne observée entre 2014 et 2023. Ces pertes affectent plusieurs secteurs clés de l’économie belge. La construction, le commerce, et l’Horeca, de même que l’agriculture et la pêche, enregistrent tous une baisse de l’emploi pour la première moitié de l’année 2024.
Seule exception dans ce contexte difficile, le secteur public et ses pléthoriques fonctionnaires ont vu une augmentation des effectifs, notamment dans les domaines de l’Enseignement (où on ne voit toujours pas d’éclaircie) et de la Défense (domaine dans lequel nous serons de toute manière toujours inopérants !).
Et dans le même temps, pour couronner le tout dans ce contexte économique qui exigerait des mesures fortes et concrètes, on ne s’émeut même plus de ne pas avoir un gouvernement depuis plus de 150 jours déjà !
Vilain COCO