Lors des élections européennes, toute l’attention s’est portée sur le succès des partis de droite, relève Jurgen Ceder dans ‘t Pallieterke. Que les partis écologistes se sont effondrés un peu partout est passé presqu’inaperçu. En 2019, ils avaient surfé sur la vague des marches pour le climat de Greta et ses potes et l’UE en a profité pour imposer son Pacte vert radical. A présent, les Verts ont perdu un quart de leurs sièges au Parlement européen.
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Les agriculteurs furent les premiers à amorcer la révolte. La problématique de l’azote n’explique pas tout. Il y a aussi l’énergie chère, les zones à faibles émissions dans les villes, l’obligation d’installer des pompes à chaleur et de procéder à des rénovations et toutes les autres règles qui découlent de l’objectif irréaliste de « zéro émission ». Elles sont coûteuses ou gênantes (souvent les deux). L’une des mesures les plus impopulaires, sinon la plus impopulaire, est l’interdiction de vendre d’autres voitures qu’électriques à partir de 2035. Le dogmatisme vert a tellement imprégné l’EU, écrit Ceder, que nous devrons sans doute attendre des années, avec tous les dommages qui en résulteront pour l’industrie automobile européenne, avant que les politiciens n’admettent enfin que c’est pure folie et il en ira de même pour l’idée générale de « zéro émission d’ici 2050 ».
Les exemples de conflit entre idéologie et réalité abondent. Le gestionnaire belge du réseau à haute tension Elia a récemment mis en garde contre un excès de production d’électricité au cours de l’été, une première pour notre pays. On savait déjà que le solaire pouvait occasionner des pénuries en hiver, mais avec l’augmentation de la part des « énergies renouvelables », en été, c’est le trop-plein d’électricité qui menace.
Se débarrasser du trop-plein ne se fait pas par magie. Il faut déconnecter les sources et s’arranger financièrement avec les fournisseurs. Une possibilité consisterait à vendre le trop-plein à l’étranger, mais ce n’est pas évident. Quand le soleil brille chez nous, il brille souvent aussi chez nos voisins. Se débarrasser d’un excédent d’électricité a un prix - à payer par le pays qui produit le trop-plein à celui qui accepte de l’en débarrasser.