Pascal Becco fait la pluie et le beau temps depuis 10 ans !
Chose promise, chose due, nous revenons sur la Une de la semaine dernière après avoir poursuivi nos investigations.
Pour rappel, nous étions restés pantois devant l’organisation du Service de Recouvrement Extérieur du SPW dirigé par Pascal Becco qui aurait, en toute impunité depuis 10 ans, profité de sa fonction pour appuyer des huissiers centralisateurs chez lesquels il fait gonfler le flux des dossiers (forcément au détriment d’autres), en leur suggérant également de prendre des « conseils » largement rémunérés auprès de sa gamine, tout en centralisant ses petites affaires, toujours au frais de la princesse, à la bonne et dispendieuse table du restaurant de son beau-fils…
Nous nous étions arrêtés à l’époque (en 2015/2016) où, successivement mis en cause par le Conseil d’Etat pour son organisation très personnelle d’un marché public, Pascal Becco avait, en parallèle, mis sur pied un système assez particulier d’attribution des dossiers. Il proposait ainsi en 2015 à tous les huissiers de Wallonie une convention d’un an dans l’unique but de satisfaire très virtuellement à l’obligation de non-discrimination qui s’impose légalement à la Région Wallonne. En 2016, une seconde convention fut envoyée à tous pour deux ans mais ce sont toujours les mêmes qui recevront les dossiers dans une totale opacité et sans aucun contrôle !
Blacklisté !
Dans ce cadre, nous apprenons notamment que Pascal Becco, mettant ainsi la Région wallonne en défaut de respecter son obligation de non-discrimination, n’aurait jamais attribué la moindre mission aux Huissiers Tintin et Dubois alors que ceux-ci étaient signataires de ladite convention. Un ostracisme qui perdure encore aujourd’hui malgré plusieurs mises en demeure !
Le préjudice pour les huissiers André Dubois et Paul Tintin est bel et bien avéré depuis cette époque et c’est seulement en 2022 que Pascal Becco finit par proposer une rencontre avec les deux études semble-t-il lésées pour tenter de trouver une solution… son franc a mis du temps à tomber !
Lors de ces tractations, il joint le geste à la parole et, dans un mail de « conciliation », joindra un courrier pourtant confidentiel de l’avocat de la Région Wallonne dans lequel on peut lire notamment : « Le SPW a mis fin à la collaboration avec l’ étude Tintin en raison de problèmes récurrents de qualité de ses prestations ainsi que de la procédure en indemnités réparatrices eu cours devant le Conseil d’Etat » (nous en faisons mention dans notre article de la semaine dernière). Un autre passage de ce courrier mentionne également : « A aucun moment l’huissier Tintin n’a émis la moindre demande de réintégrer les listes du SPW ».
Des affirmations qui, selon nos sources et la consultation de certains documents, en appellent à quelques rectifications :
1. L’évocation de problèmes de qualité est purement circonstancielle et même contredite par un courrier de bonne exécution du 7 janvier 2015 signé de Becco lui-même
2. Comment l’avocat de la Région Wallonne peut-il écrire qu’il n’y a pas eu de demande de réintégration alors que Dubois et Tintin ont bel et bien signé la deuxième convention d’août 2016 et que leur avocat avait même adressé des mises en demeure à la RW… Les conseillers juridiques de celle-ci auraient-ils donc la mémoire sélective ?
En outre, dans ce mail de Pascal Becco, il est même mentionné différentes conditions pour une reprise partielle et progressive de la collaboration, d’une manière purement dilatoire, totalement injustifiée et, qui plus est, sans aucune garantie d’une meilleure transparence… Main tendue ou faux-semblant ?
Les bons et les mauvais élèves
Pour justifier ses évaluations d’attribution, Pascal Becco a défendu un système de bulletin de notes et de chiffres communiqués par les huissiers eux-mêmes sans aucune garantie de véracité. En outre, ces évaluations ont le plus souvent été réalisées en présence du seul maître et Dieux à bord, Pascal Becco himself ! Ce dernier aurait d’ailleurs, à plusieurs reprise, utilisé son autorité pour inciter l’huissier « choisi » à collaborer (en fait se délester de la phase amiable des dossiers) avec d’autres huissiers de l’entourage direct de Becco… Comme bande à Bouboule, on ne fait pas mieux !
Nous avons continué à tenter de joindre Pascal Becco dans les méandres de l’administration wallonne dont la plateforme d’information relaye des numéros de téléphone souvent fantaisistes. Après avoir finalement trouvé celui du bâtiment abritant les bureaux de notre interlocuteur désiré… celui-ci était toujours et désespérément aux abonnés absents !
Wait and see…