Close pavoise en tête... sauf sur les listes !
Une « place de combat* », voilà comment Philippe Close définit sa position sur les listes électorales du PS Bruxellois. Autant dire qu’avec le tsunami PTB en préparation, le désargenté mayeur de Bruxelles-Ville pourrait même rester à quai.
Il est vrai qu’en prenant la place du scandaleux Yvan Mayeur, le bon Philippe n’avait jamais vraiment goûté aux joies de l’élection légitime. Il risque de ne pas être déçu.
Devant les petits calculs de liste opérés par le liégeois Laaouej, Rachid Madrane avait décidé de claquer la porte aux combinazione de l’homme du Rif meusois et décidé de ne pas se présenter. Close, apparemment doté d’une colonne vertébrale plus souple, semble encore croire que son « bilan » lui gagnera quelque su-sucre en provenance du Boulevard de l’Empereur et, pourquoi pas, une reconduite au poste de bourgmestre de Bruxelles.
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Ik had een droom
Dream on, Phileke ! N’oublie pas que la bande à Laurette ronge son frein depuis bien longtemps et que ses camarades sont impatients de retrouver quelque fromage.
Plus haut dans la pyramide, du côté de Magnette le Carolo, la galoche sexy à 40.000€ d’émoluments publics mensuels, a définitivement abandonné toute cohérence pour présenter un programme turbo dépensier : semaine de 4 jours sans perte de salaire, hausse des pensions et des indemnités diverses et variées (malades, chômeurs, artistes du cirque Pinder...). Bref c’est Pinocchio chez Caterpillar.
Avec le bilan financier du bourgmestre Close à Bruxelles-ville et ses nombreux échecs (... en voie de résolution à l’horizon de la fonte des banquises, soit, on l’espère, vers 2150), pas sûr que le PS adoube un tel panier percé communal. On connaît la chanson : pas deux fêlés chez Lustucru !
Rugbymal aimé
Niveau régional, le poste de Ministre-président, un temps lorgné par le légaliste Close, s’est lui-aussi transformé en citrouille faisandée : Rudi Moustache Vervoort n’entend pas lâcher prise et diverses décisions clairement opposées entre la région bruxelloise et la commune de Bruxelles, à majorités identiques, ont fini de donner la mesure du fossé qui sépare nos deux ambitieux.
Enfin, il y a les « copains » verts, lâchés un peu trop tôt en rase campagne (trop tard diront certains). Il se murmure en effet qu’un pré-accord secret avec le MR aurait scellé les résultats de l’élection avant même que le citoyen-tirelire ne vote... Et puis patatras : ce cher PS est tombé en 4e position électorale (du jamais vu à Bruxelles) tandis que les écolos faiblissent mais ne rompent point... Le PTB, quant à lui, tutoie le MR. Elio peut bien faire des claquettes sur Tik Tok, ça ne va pas arranger la bolognaise.
C’est pas nous !
Pas très malin non plus d’avoir dénigré les écolos en soulignant depuis des mois que les responsables du Bad Move de la mobilité, c’était eux et seulement eux. Autant prendre les Bruxellois pour de braves jambons :
la fermeture du bois de la Cambre, le plan de circulation Pentagone, la destruction du Palais du Midi, le scandale de l’ancien nouveau stade, on en passe et des meilleures, sont bel et bien signés Close ou « made in PS », la pointe de vert n’intervient que quand cela les arrange.
Un crocodile, ça (se) trompe énormément
Souriant sur la nouvelle terrasse apaisée de son quartier général communal, Philippe Close n’émet pourtant aucun doute quant à son bilan... Facile : pas un mot sur les finances désastreuses de la ville, le taux de chômage ou de pauvreté de ses habitants mais une satisfaction de type postprandial pour avoir « amené 225.000 nouveaux habitants en plus en 20 ans ». Un résultat dû à des politiques fortes comme le piétonnier, bien sûr. Et d’appuyer l’argument par cette phrase** pour la postérité : « Total Energie, Bank of New York et Engie s’installent dans le piétonnier. Ils ne le font pas parce qu’ils sont cryptomarxistes ou qu’ils veulent militer au PS ».
Tu te laisses aller, tu te laisses aller
Sauf, cher Philippe Close qu’il s’agit ici, mot pour mot, de votre argumentation du conseil communal de novembre 2021. Force est de constater que rien n’a changé depuis 4 ans sans oublier que les 3 entreprises citées sont de simples relocalisations et pas des nouveaux arrivants.
Et puis cet aveu, toujours en 2021 : « En 5 ans, nous avons accueilli l’équivalent des habitants de la commune d’Hoeilaart** ». Alors, cher Bourgmestre, 2.000 ou 11.000 nouveaux habitants par an ? Ou alors, il a fallu 5 ans pour attirer la population d’Hoeilaart mais 15 ans pour accueillir l’équivalent de la ville de Gand ? Quel peï ce peï ! Devant tant de confusion et de plates resucées, une seule certitude : l’état des finances publiques n’est pas le fruit du hasard lorsque le PS est aux affaires.
*Interview de Philippe Close au journal l’Echo du 1/3/2024
** NDLR : 11.409 habitants, soyons précis.