Drieu Godefridi, chez de file de la N-VA en Wallonie et candidat dans le Brabant wallon, répond à nos questions.

Alain DESTEXHE :  Pourquoi vous êtes-vous lancé à titre personnel dans cette aventure de la N-VA Wallonne ?

Drieu GODEFRIDI : Le ras-le-bol du déclin wallon. Depuis 50 ans, le système socialiste victimise 100% des Wallons — sauf la nomenklatura de type Paul Magnette, qui s’enrichit massivement aux dépens des Wallons. Le déclin wallon n’est pas une fatalité. Constatant que le MR, dans lequel j’ai des amitiés, ne propose aucune solution, mais est en réalité complice du système socialiste depuis l’arrivée du Clan des Michels.

 

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AD : En quoi la proposition de la N-VA est-elle unique en Wallonie ?

DG : Il n’existe en Wallonie aucun parti de centre-droit qui propose, par exemple, de réduire massivement les dépenses publiques. Le MR est à l’opposé de cette volonté. Selon les dernières estimations du Bureau du Plan, de tous les partis — y compris le PTB et le Vlaams Belang ! — le MR est le plus irresponsable. Si on applique le programme du MR, le déficit belge déjà le plus grave d’Europe va exploser, condamnant la Belgique à la faillite grecque, qui entraînera un appauvrissement massif de tous les Belges.

Réduction des dépenses, stop fiscal, moratoire sur l’asile

AD : On vous accuse de siphonner les voix du MR, le parti le plus à droite sur l'échiquier wallon ?

DG : Le MR n’est pas notre ennemi. Notre adversaire, c’est la Vivaldi, c’est-à-dire cette coalition de partis qui a jeté la Belgique au plus bas de tous les classements européens. Le MR n’en est qu’un aspect, même pas dominant. Réduction massive des dépenses publiques, stop-fiscal, moratoire sur l’asile avec des quotas pour les vrais réfugiés, il n’y a que la N-VA qui le propose : il importe de redonner de l’espoir, et des résultats, à tous les Wallons.

AD : Vous vous présentez comme un parti de centre droit. N'est-ce pas ridicule ? Tout le monde perçoit la N-VA comme un parti de droite ?

DG : Ce qui compte c’est le programme, et non la gesticulation des médias wallons de gauche. Dans le spectre politique européen, nous sommes un parti de centre-droit.

Service minimum des médias

AD : Les médias font le service minimum pour votre parti qui n'est pas repris dans les tests électoraux et pas non plus invités aux débats. Un commentaire ?

DG : Ce cordon sanitaire d’un autre temps doit cesser et devient absurde. Prétendre que la N-VA est un parti acceptable, mais que Godefridi de la N-VA ne le serait pas, est un sophisme. Quand Francken de la N-VA devint secrétaire d’Etat à l’asile, on l’a taxé de nazi et dépeint sous un uniforme nazi, avec l’accord de la coprésidente du parti ECOLO. La haine de la gauche wallo-bruxelloise pour tout ce qui est à droite de la gauche a pris, en Wallonie, un tour pathologique. De plus, ce cordon sanitaire infantilise les Wallons, qu’on traite comme incapables de se faire une opinion par eux-mêmes.

AD : Pouvez-vous résumer en quelques mots le mal wallon ?

DG : Socialisme.

AD : Y a-t-il une "exception wallonne" en Europe ?

DG : La Wallonie est une exception en Europe de par l’absence d’une force de centre-droit cohérente avec ses valeurs et engagements. La N-VA incarne désormais en Wallonie cette nouvelle vraie alternative. C’est un parti puissant, qui dit ce qu’il fera, et qui fait ce qu’il dit.