Les faits de haine et de discrimination (de couleur de peau, de religion, de sexe...) seront désormais traités encore plus sévèrement par la police et la justice. 

Le 18 mars, le ministre Van Tigchelt (Open Vld) a annoncé avoir adressé de nouvelles directives à la police et aux procureurs. Un procès-verbal devra toujours être dressé, même en cas de simple suspicion, et il ne sera plus possible de classer l’affaire sans suite. A la une de ‘t Pallieterke, Jurgen Ceder fait observer que si ce pays s’attaquait à la toxicomanie avec ne serait-ce que la moitié du volontarisme qui caractérise la lutte contre la discrimination, nous serions plus avancés.

Jonathan, le policier âgé de 36 ans des unités spéciales décédé le 18 mars à Lodelinsart (Charleroi), abattu par un gangster du milieu de la drogue, laisse derrière lui sa femme et ses deux enfants. Il ne sera malheureusement, avertit Ceder, sans doute pas la dernière victime de la vague croissante de violence liée à la drogue. Les politiciens tardent à réaliser que la drogue pose un problème grave à notre société et à fournir à la police les moyens pour s’y attaquer. A la suite de la tragédie, le député Koen Metsu (N-VA) a mis en cause le manque d’effectifs et la diminution des budgets alloués.

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Il est difficile de nier que la violence des gangs de trafiquants de drogue prend dans notre pays une tournure sud-américaine, poursuit Ceder. Des attentats à la bombe surviennent presque chaque jour à Anvers. À Bruxelles, c’est pire. Plusieurs personnes ont récemment été abattues dans une fusillade en pleine rue à Forest. Ce n’est pas l’offre, pointe-t-il, mais la demande qui est au cœur du problème. Tant que des gens seront prêts à dépenser beaucoup d’argent pour de la drogue, de jeunes hommes seront prêts à prendre des risques dans l’espoir de s’enrichir rapidement.

Lors de fêtes, la vente et la consommation de drogue se font de plus en plus ouvertement. En 2019,
14 % des étudiants de l’université d’Anvers prenaient de l’ecstasy et 10 % de la cocaïne. Au début de l’année, la police a trouvé 50 sachets de l’omniprésente cocaïne chez un collaborateur de la ministre PS Caroline Désir. Teun Voeten, le plus grand spécialiste de la drogue aux Pays-Bas, un pays où la situation est plus préoccupante encore qu’en Belgique, va au fond des choses : « En fin de compte, l’usager a une responsabilité, même s’il n’aime pas l’entendre. »