Poursuivi pour avoir exposé au grand jour des centaines de milliers de documents confidentiels de la Défense américaine, Julian Assange aurait conclu un accord avec la Justice US et devait comparaître mercredi dernier devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, territoire américain du Pacifique.

Selon cet accord diplomatique plus ou moins secret, il serait désormais poursuivi pour
« complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale ».
Julian Assange devrait alors plaider coupable de ce seul chef d’accusation, serait ensuite condamné à 62 mois de prison, déjà purgés en détention provisoire à Londres, ce qui lui permettrait de regagner enfin libre son Australie natale… C’est mieux que les 175 ans de prison qui lui était promis par les foudres de l’oncle Sam !

Il a donc quitté le Royaume-Uni et la prison de haute sécurité proche de Londres où il était incarcéré depuis 5 ans (après avoir trouvé refuge dans l’ambassade d’Équateur à Londres entre 2012 et 2019), en embarquant dans un jet privé à l’aéroport de Stansted. Celui-ci est attendu à Bangkok pour se ravitailler en carburant et doit ensuite redécoller pour Saipan, aux îles Mariannes.

Le prix et l’empreinte carbone de ce dénouement diplomatique derrière lequel court l’Australie depuis des années ne sont pas piqués des hannetons… Mais on devait bien ça à ce cybermilitant, dérangeant pour certaines hautes autorités mais salvateur pour la liberté de la presse !