« Un roi qui gouverne selon la justice donne de la stabilité à son pays, mais celui qui multiplie
les impôts le ruine » (La Bible, Proverbes 29,4). Datant de 700 ans avant Jésus-Christ, cette maxime devrait nous guider lors de l’élection de ce dimanche 9 juin. 

Fruit de la réflexion et de l’instruction des sages, les proverbes englobent la compréhension, l’intelligence, le bon sens, la connaissance, le jugement, le savoir-faire et l’art de bien se comporter. La nature humaine n’ayant pas évolué, ils sont encore utiles aujourd’hui, notamment en cette veille d’élection.

L’état doit gouverner pour la stabilité

Le roi de l’Israël biblique, c’est-à-dire l’État d’aujourd’hui, est appelé à rechercher la justice, car il existe un lien entre la bonne gouvernance (traduction moderne de « sagesse ») et les conséquences qui en découlent, tant pour le dirigeant que pour la nation qu’il gouverne. Sans justice, les citoyens perdent confiance en leurs dirigeants et l’instabilité s’installe. Si les résultats des élections ne permettent pas de changer la situation sécuritaire, c’est-à-dire d’expulser, de punir et de surveiller les terroristes islamiques et les trafiquants de drogue, le pays pourrait entrer dans une phase d’instabilité, comme le dit ce proverbe.

Arrêter la multiplication des impôts 

Cette maxime ne stigmatise pas l’impôt nécessaire, mais sa multiplication, on pourrait dire la « rage taxatoire ». C’est une question centrale dans cette élection, car des partis ne cessent de réclamer plus d’impôts, alors que le pays est surtaxé.

La Belgique est l’un des pays les plus imposés de l’Union européenne. Le taux d’imposition effectif d’un salarié belge est de 53,95 %, contre une moyenne de 44,5 % pour les 28 pays de l’UE. Ils sont les troisièmes plus imposés de l’UE, derrière les Français et les Autrichiens. Alors que les pays du nord de l’UE étaient présentés comme particulièrement imposés (Suède, Finlande, Danemark et Pays-Bas), la Belgique leur est supérieure en matière d’imposition. Taxer les riches est le slogan le plus populaire, car il ne touche qu’une infime partie de la population et fait appel aux bas instincts de jalousie de certains. 

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L’impôt vert conduit à la ruine

Il ne vous aura pas échappé que les « écologistes de tous les partis » ne parlent plus du Pacte Vert. Depuis cinq ans, il était au cœur des politiques, mais ceux qui ont eu la rage de l’écotaxe (également déguisée en subventions diverses) se gardent bien de le rappeler aux électeurs. Les manifestations d’agriculteurs, qui ont montré à quel point les taxes vertes détruisaient leur profession au profit des importations, et les élections néerlandaises, qui ont porté au pouvoir le Parti des agriculteurs créé en réponse à l’aveuglement du gouvernement qui appelait à l’abattage de près de la moitié du bétail des Pays-Bas pour « sauver la planète », ont été — parmi bien d’autres réalités —
des signaux montrant aux « écolos de tous les partis » que la population ne veut plus du Pacte vert. En Italie, Giorgia Meloni le dit ouvertement contrairement aux politiciens belges.

Tant que l’on pensait que la transition énergétique mènerait à un avenir bucolique, les citoyens naïfs y croyaient. Mais la réalité des prix de l’énergie et les conséquences sur le pouvoir d’achat ont ouvert les yeux de ceux qui avaient cru aux mensonges verts. Les écologistes vont payer leur manipulation et leur ridicule ostracisme à l’égard de l’énergie nucléaire. Dans mon dernier livre, je montre, avec des données de l’office statistique Eurostat, que plus un pays produit d’électricité « verte », plus le prix de l’électricité est élevé. Les différents prélèvements en faveur de ces énergies sur notre facture d’électricité représentent environ quarante pour cent de celle-ci. Cette taxe, comme le dit le proverbe, mènera à la ruine ; ruine pour les entreprises qui seront obligées de fuir l’UE, ruine pour les citoyens qui, ne pouvant fuir comme les entreprises, paieront cette taxe croissante, puisque l’UE rêve toujours d’augmenter la proportion d’énergies génératrices de taxes. D’ailleurs, le financement de la transition énergétique est le sujet de la « COP intermédiaire » qui se tient actuellement à Bonn jusqu’au 13 juin.

Le think tank Institut Rousseau estime qu’il faudra investir 40 000 milliards d’euros d’ici 2050, soit 1520 milliards d’euros par an. Cela ne peut que conduire à la ruine, car il s’agit d’un impôt gigantesque. Steven Koonin (l’année dernière) et Richard Lindzen (il y a quinze jours) ont expliqué lors de leur conférence au Club de Pan que selon le GIEC, si nous ne réduisons pas les émissions mondiales de CO2, en 2100, le PIB ne diminuera que de 2 ou 3 %. Dépenser cette somme faramineuse pour rien ne peut que conduire à la ruine de ceux qui la paieront, ce qui n’est évidemment pas le cas des pays BRICS+. 

Afin d’éviter la ruine, ne votez pas pour des députés ou des partis qui — même s’ils se taisent — veulent augmenter la part des énergies renouvelables, c’est-à-dire augmenter les impôts.

Stop à la corruption 

L’expression hébraïque traduite par « multiplier les impôts » signifie littéralement « l’homme des prélèvements », c’est pourquoi certains utilisent la traduction « qui accepte les pots-de-vin ». Ailleurs, la Bible recommande « Tu n’accepteras pas de pot-de-vin, car les présents aveuglent même des hommes lucides et compromettent la cause des justes. ». La corruption est fondamentalement injuste, comme en témoignent les différents scandales qui ont éclaboussé trop d’hommes politiques ; ce qui nous ramène à la première partie de ce proverbe. 

Le fait que l’affaire Ursula von der Leyen sur les vaccins Pfizer n’ait pas été rejetée lors de l’audience du 15 mai au tribunal de Liège, mais reportée au mois d’octobre pourrait compliquer sa réélection à la tête de l’UE. Si le PPE n’est plus aussi puissant qu’il l’a été pendant des années à Strasbourg, on voit mal comment les partis de droite (y compris une partie de son parti CDU) ne parviendront pas à rejeter celle qui a détruit notre pouvoir d’achat avec sa rage de taxes vertes. D’autant plus que ces impôts sont totalement inutiles, puisque les émissions mondiales de CO2 ne cessent d’augmenter.

Bon vote dimanche.