Luckas Vander Taelen a été réalisateur pour la télévision, échevin, député flamand et européen et sénateur Groen. Constatant qu’ici et ailleurs des citoyens ont obtenu gain de cause en justice à la suite de plaintes sur des sujets divers, ce bon-papa bruxellois dit sur Doorbraak.be envisager de se pourvoir en justice pour dénoncer la politique gouvernementale bruxelloise, clairement calamiteuse pour tout le monde. « Je n’agis pas pour moi, précise-t-il, mais pour mes enfants et petits-enfants qui auront à payer les factures ». Les preuves sont si évidentes, qu’aucun juge ne refusera de condamner le gouvernement à cesser le gâchis.

L’incurie ne date pas d’hier. L’équilibre budgétaire n’a jamais été une priorité pour l’actuel ministre bruxellois des finances, Sven Gatz (Open Vld), ni pour son prédécesseur Guy Van Hengel, pourtant lui aussi libéral. Ils semblent, écrit Vander Taelen, avoir été contaminés par le virus Mathot, du nom du défunt socialiste wallon qui déclarait urbi et orbi que les déficits publics disparaissaient aussi vite qu’ils étaient apparus. « À Bruxelles, c’est la novlangue orwellienne. Il n’y a plus de dettes, ce sont des investissements. »

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Gatz n’est pas seul responsable de l’état catastrophique des finances de la région bruxelloise. Quand il préconise des économies, ses collègues font semblant de ne pas l’entendre. Ecolo trouve encore le moyen de subsidier une friture bobo qui invite de temps à autre un conférencier à Saint-Gilles ou un théâtre qui met en scène une pièce « importante ». La Cour des comptes n’a pas manqué de pointer les dépenses inconsidérées des entités autonomes de l’administration bruxelloise, en toute opacité, comme l’octroi d’un véhicule de fonction à des personnes qui n’y ont pas droit ou les 70 000 € qu’un directeur de service régional a dépensés pour réseautage à des événements de golf...

Les ministres ne donnent pas l’exemple. Malgré les déficits, ils ne se serrent pas la ceinture. Les cabinets bruxellois sont les plus peuplés du pays.
Le ministre-président PS Vervoort a deux fois plus de collaborateurs que le ministre-président N-VA Jan Jambon en Flandre, laquelle compte pourtant cinq fois plus de sujets et il en va ainsi pour les autres cabinets bruxellois par rapport aux cabinets flamands.