Un ancien président de la section locale du PS blacklisté du PS pour avoir exprimé trop fermement son opposition à toute alliance avec le PTB !

Christian Van der Linden est connu dans le paysage politique bruxellois depuis de nombreuses années, notamment pour avoir présidé et défendu le logement social. Conseiller communal à la ville de Bruxelles, il a également présidé la section locale du PS en 2005.

Les Accords pré-électoraux se mettent en place avant le scrutin du 13 octobre prochain. Même si le bourgmestre et ses équipes restent officiellement timides sur la question, des accords, sinon secrets mais tout du moins tacites, entre le PS et le PTB existent déjà bel et bien.

L’ancien président de la section bruxelloise du PS, Christian Van Der Linden, s’en est ouvertement offusqué, par respect pour les valeurs de son parti. Cela n’a pas plu aux cadors pour qui, historiquement, tout accord est à prendre avant d’éventuellement le rejeter opportunément…

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IL s’en exprimé auprès de sa hiérarchie dans une lettre explicite que nous publions en exclusivité :

"En ces temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte de résistance"

Georges Orwell - 1984

Madame Qendresa GERLICA

Présidente de la Section PS - Ville de Bruxelles

Madame la Présidente,

Chère Qendresa,

C'est avec étonnement que j'ai constaté la suppression de tous mes accès aux comptes WhatsApp de la Section.

Tu n'as pas jugé utile de donner suite à ma demande d'explication quant au motif de cette décision, ni à l'identité de son auteur.

Le parti confirme ainsi un mode de fonctionnement anti-démocratique, déjà dénoncé en son temps à la Région par Julien UYTTENDAELE et Rachid MADRANE - qui condamne sans procès, jugule toute contestation et s'arroge des pouvoirs à vie...

Les origines de ce mal sont déjà anciennes : testé avec succès aux communales de 1994 (!), un stemblok patronymique a permis à une camarilla de prendre le contrôle de la section en octobre 2000.

Depuis un quart de siècle ce groupe se répartit mandats, avantages et prébendes et sollicite à présent une cinquième rallonge, sixième pour certains - de six années. (Parti à la rose ou à la sclérose ? Objectif thune ?)

Incapables d'imaginer toute autre forme de fonctionnement, et sentant l'émergence d'une possible alternance, et pour se maintenir au pouvoir, l'inquiétude les amène à envisager d'odieuses alliances et des compromis obscènes.

A présent, et malgré de farouches dénégations, des contacts appuyés avec les maoïstes du PTB sont privilégiés.

On persiste à les nier malgré l'évidence, pour rassurer le bon peuple et particulièrement les sociaux-démocrates.

Mais comment Philippe CLOSE veut-il mettre en place "une majorité la plus progressiste possible (sic !). Avec qui ?

Les décombres d'écolo ? 

Cette option est particulièrement inquiétante quand on sait depuis un siècle que les alliances avec les communistes se terminent immanquablement par des catastrophes ; que l'on a pu constater plus récemment les délires de la NUPES(-te) et que l'on sait que lorsque l'extrême-gauche veut s'inviter au chevet de la démocratie, c'est rarement pour prendre de ses nouvelles...

Sera-ce finalement si glorieux de se faire tenir en laisse par des pékinois ?

Il y a malheureusement bien d'autres motifs de désolation, e.a. qu’a-t-on fait

-  pour contrer l'étreinte salafiste, clairement visible maintenant dans les rues

-  pour maintenir la cohésion sociale et culturelle dans les logements sociaux

-  pour éviter la présence d'un parangon de l'islamisme sur les listes de candidats, et empêcher deux départs

J'avais un temps espéré que la section prendrait le temps du ressourcement : manifestement on ne va pas dans cette direction-là. Pour ma part, j'ai fait mon dernier tour de piste ; dans notre Ville, il y a une petite musique qui s'installe, et ce n'est pas du Mozart...

Christian Van der Linden,

Conseiller communal PS Ville de Bruxelles (2000 - 2012)

Président de la section PS (2002 - 2007)

Inscrit au Parti socialiste le 19 novembre 1989

"Supprimé" le 28 septembre 2024.

Le PS est clairement séduit par le haut positionnement du PTB dans les intentions de vote à Bruxelles. Historiquement, le parti des travailleurs a toujours rechigné à intégrer un quelconque exécutif mais il est probable que le parti soit amené à sortir du bois lors des futures négociations… avec le PS !

Pour Françoise De Smedt, cheffe de groupe du PTB au Parlement bruxellois et Nabil Boukili, récente tête de liste pour Bruxelles au fédéral "La main est tendue" vers les partis dits "de gauche"… la nouvelle communication du PTB semble indiquer haut et fort un changement de stratégie. Cela ne permet donc plus tout à fait de l'exclure d'un futur gouvernement.

En juin 2023, Ecolo n’avait pas joué la politique de l’autruche et appelé le PTB à les accompagner dans une majorité alors que les socialistes ne le voyaient pas alors d’un bon œil.

Plus récemment, dans le Soir, le bourgmestre de Bruxelles assurait qu’aucun contact ne serait pris avec le PTB alors que, dans le même temps, en réunion interne à la section bruxelloise du parti, il haranguait ses troupes pour un rapprochement effectif avec les fidèles de Raoul. Benoît Hellings s’était même plus ou moins lâché avec une certaine presse pour « officialiser » ce positionnement et Christian Van Der Linden nous le confirme après s’y être lui-même opposé… Mais silence radio du côté de l’Hôtel de Ville !

« Presque 35 ans après la chute du mur de Berlin, le retour du communisme pur et dur passera peut-être par Bruxelles ! »

Le PS est donc en quête d’une coalition élargie avec les communistes mais ne le dit qu’à moitié ! Nous ne pouvons que recommander la plus grande prudence au PTB, les socialistes n’en sont pas à leur coup d’essai pour torpiller des accords pré-électoraux une fois en place. 

Les petits arrangements entre amis rompus par le Parti Socialiste (PS) lors des précédentes législatures à Bruxelles ont en effet déjà été au cœur de plusieurs débats politiques. Ces accords, établis avant les élections pour sceller des alliances, sont souvent perçus comme des moyens plus ou moins discutables pour former des coalitions et gouverner en force. Cependant, l'histoire politique de Bruxelles montre que le PS a souvent été amené à rompre ses engagements pour diverses raisons stratégiques ou contextuelles. Retour sur quelques trahisons notables.

Les élections régionales de 2019 : une rupture controversée avec Ecolo

Lors des élections régionales de 2019, le Parti Socialiste avait conclu un accord pré-électoral avec Ecolo, alors en forte progression à Bruxelles. Cet accord visait à sceller une alliance pour gouverner ensemble la Région bruxelloise en cas de majorité suffisante.

Toutefois, après les résultats des urnes, bien que les deux partis aient obtenu un bon score, le PS a finalement décidé de se tourner vers une autre coalition. Les négociations post-électorales ont conduit à la formation d'une majorité avec le MR et DéFI, laissant Ecolo dans une situation inconfortable. Cette décision a été perçue par beaucoup de Verts comme une rupture de l'accord pré-électoral et a suscité des critiques au sein du parti écologiste, qui se sentait scandaleusement trahi.

La justification du PS pour ce revirement était double. D'une part, il s'agissait de répondre à la nécessité de former une coalition plus large pour garantir une majorité stable, ce qui, selon eux, n'aurait pas été possible avec Ecolo seul. D'autre part, certains membres du PS considéraient qu'une alliance avec le MR offrait un meilleur équilibre entre les politiques sociales et économiques… Blablabla !

Les législatures précédentes : des ruptures répétées

L'histoire politique bruxelloise regorge d'exemples similaires où le PS a rompu ou modifié des accords pré-électoraux. Lors des élections régionales de 2014, par exemple, le PS avait également laissé entendre une potentielle alliance avec le CDH qui était prêt à s’y engager ! Cependant, les négociations post-électorales ont une fois de plus conduit à une coalition différente, excluant le CDH au profit de partis avec lesquels le PS estimait pouvoir mieux collaborer à l'époque… Joëlle Milquet en pleure encore son rimmel !

De manière générale, ces revirements sont souvent liés aux résultats électoraux eux-mêmes. Si un accord pré-électoral peut sembler prometteur avant les élections, les équilibres de pouvoir peuvent changer radicalement après le scrutin, forçant les partis à réévaluer leurs alliances. Le PS, en tant que parti central de la gauche bruxelloise, se retrouve régulièrement dans une position où il doit composer avec divers partenaires pour garantir une majorité… tous les coups sont permis !

Ces ruptures d'accords ont évidemment des conséquences à la fois sur les relations entre les partis et sur l'image du PS auprès des électeurs. Cependant, malgré ces manœuvres, le PS demeure inexplicablement une force incontournable à Bruxelles. Ses capacités de négociation et son rôle central dans la formation des coalitions lui permettent de continuer à peser lourd dans les décisions politiques de la région. Pour les prochaines législatures, la question de savoir si le PS continuera à rompre des accords pré-électoraux reste ouverte, mais il est certain que chaque alliance sera examinée de près par ses partenaires et ses adversaires (le MR s’y prépare en espérant pouvoir l’éviter)… Que le PTB s’en souvienne !

Pour le citoyen bruxellois, la nouvelle n’est pas bonne ! Taxation, Good Move à toutes les sauces, multiculturalisme à l’extrême, l’entrée du PTB dans une majorité annoncerait un avenir plutôt rouge que rose. 

Presque 35 ans après la chute du mur de Berlin, le retour du communisme pur et dur passera peut-être par Bruxelles !

Vilain Coco