Editeurs prédateurs et fake science : L’activité « débilitante » de la science contemporaine

Journaux sensation
C’est un cri d’alerte passé quelque peu inaperçu. Selon une vaste enquête transnationale, menée par plus de vingt médias de différents pays, des centaines de milliers de « scientifiques » du monde entier publient des études dans des revues « prédatrices » qui se présentent comme des revues scientifiques et qui n'offrent cependant pas les contrôles traditionnels d'exactitude et de niveau de qualité requis. Un panel de journalistes européens, asiatiques et américains ont ainsi analysé 175.000 articles dits « scientifiques » publiés par cinq des plus puissants groupes de presse dits scientifiques du monde, dont Omics Publishing Group, basé en Inde. L’éditeur a commencé à publier sa première revue en 2008, revendique aujourd’hui près de 400 revues. Les pratiques de World Academy of Science, Engineering and Technology (Waset), basé en Turquie, sont également relevées comme contestables. Outre le fait que les articles ne sont pas fact-checkés par des pairs, ils sont proposés en open access, ce qui alimente une propagation rapide d’une certaine désinformation. Certains sont par ailleurs rédigés par des employés de sociétés pharmaceutiques et sans filtres. Bienvenu dans l’univers des éditeurs prédateurs, douteux, parasites, peu scrupuleux, dont le seul but est de faire de l’argent, sans chercher à promouvoir ni à pérenniser les résultats de la recherche ni à répondre aux recommandations éthiques de la publication scientifique.
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