Dries Van Langenhove a été condamné le 12 mars, en première instance, à un an de prison ferme et à 10 ans de déchéance des droits civils et politiques pour violation de la loi sur le racisme et le négationnisme et à dix mois de prison avec sursis pour violation de la loi sur la détention d’armes.
Né en 1993 à Termonde, fondateur du mouvement de jeunesse nationaliste flamand Schild & Vrienden, il avait été élu le 26 mai 2019 député fédéral comme indépendant à la tête de la liste du Vlaams Belang dans le Brabant flamand.
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Ses compagnons ont aussi été condamnés, mais bénéficient du sursis. Tout cela, s’étonne Jurgen Ceder à la une de ‘t Pallieterke, pour des messages qui ont circulé dans un groupe fermé et n’ont finalement fait de mal à personne. Il s’empresse d’ajouter : nous ne sommes nullement enclins à adhérer au contenu de ce qui a été partagé. Ce n’est pas l’essentiel. Il est que tout ce qui suscite la réprobation morale et l’indignation ne doit pas être du ressort du tribunal, a fortiori quand il s’agit de conversations privées et il n’y a pas de victimes.
Nos congénères, lorsqu’ils se croient à l’abri d’écoutes importunes, se laissent parfois aller à des propos déplacés, voire choquants, les jeunes encore un peu plus, commente Ceder. Dans son livre Kill All Normies, poursuit-il, l’écrivaine de gauche Angela Nagle explique que le politiquement correct exacerbé pousserait les jeunes non seulement à se révolter contre les restrictions injustifiées à la liberté d’expression, mais aussi à se débarrasser de toutes les normes et à se lancer entre eux dans la surenchère, franchissant toutes les limites.
Dans le dossier Van Langenhove, le verdict n’a rien à voir avec la protection de l’État de droit et de la société, estime Ceder. Il s’agit d’un exorcisme rituel, du bannissement du diable. L’incarcération de Van Langenhove en est le requisit. Depuis des années, des médias « brandissent des fourches et des torches » à propos de cette affaire. Le tribunal leur a offert ce qu’ils attendaient.
Et Ceder de rappeler notamment le cas de Conner Rousseau qui après avoir tenu publiquement et en présence d’agents de l’autorité publique des propos violant de manière flagrante la loi sur le racisme et incitant à la violence à l’égard d’un groupe ethnique particulier, n’a même pas été poursuivi. Etat de droit, dites-vous ?
Le Flandrologue