Après sa candidature avortée à l’élection européenne, à l’heure où les chefs d’État sont en train de distribuer les « top jobs » européens, Monsieur Patate ne part pas favori pour décrocher un siège prestigieux, ceux qu’il adore par-dessus tout ! Quant à son retour sur la scène politique belge, il semble peu probable ou conforme à ses aspirations de très haut fonctionnaire... 

Bref, le sort de notre ancien Premier ministre apparaît très instable, mais on connaît son talent pour se placer et on est tranquille pour ses fins de mois, son parachute est plutôt doré !

Dans les couloirs du MR, la question sur l’avenir professionnel du président du Conseil européen est clairement balayée d’un revers de la main. Le parti qui surfe sur son succès électoral a d’autres priorités pour le moment, c’est l’ivresse des grands soirs. Sans compter que sa grande dégaine n’a plus vraiment la cote chez les Réformateurs ni chez son président Georges-Louis Bouchez qui s’est affranchi de la famille Michel dont il estime ne plus avoir besoin du soutien. A ce titre, Louis Michel est le cul entre deux chaises, il doit assurer l’avenir de Charles mais aussi de son cadet Mathieu qui n’a pas fait un gros score dans le Brabant wallon… GLB doit être aux anges !

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L’Europe à tout prix ?

Avec sa candidature avortée à l’élection européenne, il s’est clairement tiré une balle dans le pied et le score qu’a fait Sophie Wilmès le relèguerait aux accessits. Avoir annoncé sa candidature à l’Europe avec à la clé une démission éphémère de la présidence du Conseil européen, avant d’opérer un revirement à 180° et de revenir à son point de départ… n’était manifestement pas sa meilleure idée !

Même si le travail de Charles Michel travail au Conseil européen semble, dans l’ensemble, avoir été apprécié ci et là, un article publié récemment dans le Figaro décrit ses manœuvres pour torpiller la présidente de Commission, l’Allemande Ursula von der Leyen, candidate à sa propre succession à la tête de l’exécutif européen… il a décidément du mal à lui accorder un fauteuil !

Il est également évoqué une possible reconversion de Charles Michel à la Banque européenne d’investissement ou à l’Organisation de la Francophonie, il pourra sans doute toujours compter sur le soutien de son grand ami Manu, même si, en ce moment, il a d’autres chats à fouetter dans une France sous haute tension !

Plus confortable sera la chute

Cependant, nous vous le disions en début d’article, à l’image des députés qui perdent leur siège, Charles Michel dispose d’un solide parachute pour pouvoir amortir sa descente. En tant que président sortant, il a droit à une indemnité transitoire mensuelle égale à la période pendant laquelle il a exercé ses fonctions. Elle correspond à 50 % du traitement de base que perçoit le titulaire. Lors de sa prise de fonction voici bientôt cinq ans, son salaire brut s’élevait à 32.700 € par mois, même rabotée de la moitié, la somme reste bien supérieure au minimum vital du commun des mortels ! 

Sur le plan national, nous vous le disions également, se présenter comme candidat à la présidence du MR ne semble pas réaliste. L’opposition des styles avec GLB et l’euphorie du moment de ce-dernier ne sont pas favorables à un retour du « grand » Charles par la grande porte… même avec le soutien de papa !