L’absence de Bruxelles Mobilité au Salon de l’Auto - qui reste un événement majeur pour les automobilistes et pour l’avenir de la mobilité - est incompréhensible et regrettable… c’est en tous les cas une occasion manquée pour la mobilité durable !
Le Salon de l’Auto est un événement incontournable pour tout ce qui touche à la mobilité, des innovations technologiques aux nouveaux modèles de transport durable. Pourtant, Bruxelles Mobilité, l’institution publique censée jouer un rôle central dans l’avenir de la mobilité dans notre capitale, a choisi de bouder cet événement phare. Une décision qui laisse perplexe et soulève des questions sur la cohérence de sa stratégie.
Alors que Bruxelles Mobilité a longtemps plaidé pour l’électrification du parc automobile, et que la majorité des véhicules présentés lors de cet événement sont hybrides ou 100 % électriques, il est déconcertant de constater son absence. Cette occasion aurait permis de saluer un effort économique et industriel majeur, mais surtout de dialoguer avec les citoyens et de promouvoir la transition écologique directement auprès des usagers.
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Cracher dans la soupe
A cette occasion, Bruxelles Mobilité, financée en grande partie par les contributions des automobilistes, avait pourtant une responsabilité claire : être présente à cet événement pour expliquer ses choix politiques, encourager les initiatives durables et montrer qu’elle est en phase avec ses propres objectifs. Son absence envoie un signal inquiétant : un désintérêt pour le dialogue direct avec les citoyens et une déconnexion flagrante entre discours et actions.
Car le Salon de l’Auto ne se limite pas aux constructeurs. C’est un espace de réflexion et de sensibilisation, où chaque acteur, public ou privé, doit jouer un rôle pour répondre aux défis de la mobilité et du climat. En se retirant, Bruxelles Mobilité fait preuve d’un manque flagrant de considération envers les automobilistes, qui sont pourtant les principaux contributeurs financiers des infrastructures et des politiques de mobilité.
Ce choix soulève des questions sur la cohérence et la volonté de Bruxelles Mobilité d’inclure les automobilistes dans la transition vers une mobilité durable. Sans dialogue ni reconnaissance des efforts réalisés, comment espérer construire une adhésion collective aux changements nécessaires ?
Chaque absence à des rendez-vous majeurs comme celui-ci n’est pas seulement une occasion manquée : c’est un frein à la progression vers une mobilité plus durable et un exemple alarmant de l’éloignement des institutions publiques de leurs responsabilités.
Une opportunité manquée
Le Salon de l’Auto est bien plus qu’une vitrine de voitures rutilantes. C’est une plateforme où convergent les débats sur l’écologie, la durabilité et l’innovation. En refusant d’y participer, Bruxelles Mobilité a non seulement manqué une occasion en or de dialoguer avec le public, mais aussi de promouvoir sa vision d’une mobilité urbaine durable et accessible.
Qu’on se le dise : l’absence de Bruxelles Mobilité au Salon envoie un signal déconcertant. Comment peut-on prétendre influencer les choix de mobilité des citoyens si l’on évite un événement où ces choix sont directement discutés ?
Une déconnexion flagrante
Ce refus de participer traduit une déconnexion croissante entre Bruxelles Mobilité et les réalités quotidiennes des usagers. Les embouteillages interminables, les infrastructures cyclables inachevées et la gestion parfois chaotique des transports en commun auraient mérité une explication publique. Le Salon aurait été l’endroit idéal pour cela, mais au lieu d’affronter les critiques, Bruxelles Mobilité préfère rester silencieuse.
Une absence symptomatique
Cette absence est malheureusement symptomatique d’un problème plus profond : un manque de vision claire. Alors que d’autres villes européennes investissent massivement dans des initiatives audacieuses pour réinventer la mobilité urbaine, Bruxelles semble enfermée dans une gestion dogmatique et bureaucratique.
Les citoyens bruxellois, eux, continuent de subir les conséquences : pollution, délais, et frustration. En évitant le Salon de l’Auto, Bruxelles Mobilité a envoyé un message clair : leur préoccupation principale ne semble pas être les besoins des usagers.
Une responsabilité évitée
Ce qui est encore plus troublant, c’est que cette absence passe pour un refus d’assumer des responsabilités. L’industrie automobile, en pleine mutation, cherche à s’adapter aux exigences environnementales et urbaines. Bruxelles Mobilité aurait pu utiliser cette tribune pour exiger des solutions adaptées à la réalité de la capitale. Au lieu de cela, elle préfère rester dans l’ombre, ratant une chance de défendre ses positions et de collaborer avec les acteurs du changement.
Un signal alarmant
Bruxelles Mobilité a donc réussi l’exploit de transformer une simple absence en symbole d’inaction et de manque de vision. Les citoyens de Bruxelles méritent mieux : une institution qui ne se contente pas de gérer, mais qui inspire et guide. Le Salon de l’Auto était une opportunité de montrer que la mobilité urbaine peut être ambitieuse, innovante et durable… Au lieu de cela, nous sommes restés avec une question : Bruxelles Mobilité sait-elle vraiment où elle va ?
Vilain Coco