Au cours des trois dernières années, près de 58.000 personnes ont été repoussées en mer Égée. « Malgré les preuves qui pèsent contre elle, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, continue de nier l'implication de la Grèce dans ces atrocités, affirmant que la Grèce respectait pleinement les droits fondamentaux et redoublant les affirmations souvent répétées selon lesquelles de telles allégations étaient orchestrées par la Turquie », affirme Aegean Boat Report.

Les Nations unies et les groupes de défense des droits de l'homme ont déjà condamné la Grèce à plusieurs reprises « estimant qu'elle viole les droits de l'homme et le droit international en mettant en danger la vie de personnes vulnérables, notamment des femmes et des enfants ».

Copyright : Aegean Boat Report

Les refoulements sont contraires aux accords internationaux sur la protection des réfugiés, qui stipulent que les personnes ne doivent pas être expulsées ou renvoyées dans un pays où leur vie et leur sécurité pourraient être menacées en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité ou de leur appartenance à un groupe social ou politique.

« Une tendance inquiétante en Grèce est la criminalisation des organisations de la société civile, qui continuent à dénoncer les autorités grecques, et l'utilisation de campagnes de diffamation pour empêcher les défenseurs des droits des migrants d'opérer. Aegean Boat Report et son fondateur Tommy Olsen sont aujourd'hui attaqués, accusés par les autorités judiciaires grecques d'avoir facilité le trafic d'êtres humains et de faire partie d'une organisation criminelle. Ces accusations infondées ne peuvent être considérées que comme des représailles de la part des autorités grecques, s'inscrivant dans un schéma plus large de poursuites à l'encontre des défenseurs de première ligne qui œuvrent à la défense des droits des personnes en déplacement, en essayant de faire taire les messagers », estime Aegean Boat Report.

 

 

Copyright : un modèle de radeau de la société Lalizas du Pirée, qui sert à refouler les migrants, dont la bâche de couverture est enlevée avant la mise à l’eau car son logo figure dessus et qu’il ne souhaite pas êtree associé à ces crimes, ce qui « nuirait à la réputation de l'entreprise ».