
L’inclination du Congo à s’en remettre à l’aide internationale tandis que ses propres structures sont généralement en carence, en font un terrain de manœuvres pour les infiltrations les plus sournoises. Et l’humanitaire a bon dos. Fin de l’an dernier, une de ces structures opérant exclusivement au pays quoique sa dénomination incline à croire à un champ d’action moins ciblé, African Health Development Organization (AHDO), constituée à Genève, pas précisément une ville congolaise, a été le cadre d’un fait troublant : parmi ses effectifs, quatre personnes arrêtées du chef d’espionnage, dont deux Rwandais. Ceux-ci avaient acquis des terrains à proximité de l’aéroport de N’djili et de la base militaire de Kibomango. Health Development, le développement sanitaire ? Really ? L’un d’eux, militaire rwandais, disposait d’un téléphone crypté. Il a été accusé d’avoir eu accès à des sites stratégiques en complicité avec des généraux de l’Armée congolaise. Quand on a la santé…
L’ingérence d’ONG dans la vie politique congolaise s’effectue à plusieurs niveaux qui correspondent, somme toute, et il est hautement improbable que ce soit une simple coïncidence, aux grandes orientations dogmatiques des milieux mondialistes. Parmi celles-ci, la propagation de la théorie du genre. L’on appréciera leur sens des priorités au regard des besoins essentiels de la population alors que le Congolais lambda ne mange qu’un repas par jour en moyenne. En effet, l’OMS, la MONUSCO et leurs satellites sous forme d’ONG imposent leur propagande au sujet de la masculinité positive ou de la masculinité toxique, y compris la promotion de l’homosexualité débridée et des revendications transgenres. Pas un repas de plus ; l’objectif est de formater le pays selon les standards de la bien-pensance internationale. Les Congolais mangeront plus tard.
Le point faible demeure l’est du pays. Plusieurs rapports de services congolais de sécurité concordent quant à l’existence d’une activité d’infiltration sous couvert d’ONG. L’on dit néanmoins non-gouvernementale ? Une fiction. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a fait état de cette situation en des termes choisis : « il existe des connexions anormales soit dans les sources de financement, soit dans la supervision de certaines ONG par du personnel expatrié, ayant un passé militaire ou paramilitaire qui donnent matière à suspicion légitime quant aux risques réels que certaines ONG, sous couvert d’activités humanitaires, s’adonnent ou contribuent à des actions de subversion sur le territoire national ». Subversion à l’approche des élections présidentielles ; un hasard, sans doute.
Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a chargé le gouvernement d’exercer un contrôle global des ONG actives sur le territoire afin de vérifier « la conformité de l’ensemble de leurs activités aux lois et aux règlements en vigueur ». Le compte à rebours a commencé.