Des milliers d'Iraniens ont pris d'assaut les rues de plus de 282 villes, organisant 1500 opérations anti-répression et 4000 manifestations en seulement cent jours. Cette mobilisation massive a montré que le peuple iranien en avait assez de la tyrannie religieuse et était prêt à tout pour réclamer sa liberté.

La réaction brutale du régime ne s'est pas fait attendre. Plus de deux mille personnes ont été arrêtées en l'espace de 48 heures, et des milliers d'autres ont été emprisonnées au cours de l'année écoulée. Les forces de sécurité ont été déployées dans les rues, rétablissant les patrouilles des mœurs pour réprimer toute velléité de contestation. Cependant, ces mesures désespérées n'ont fait que renforcer la détermination du peuple iranien à poursuivre son combat pour la liberté.

La jeunesse iranienne, surnommée la génération des années 2000, est en première ligne de ce mouvement de résistance. Elle a grandi dans un Iran marqué par le chômage endémique, une inflation à deux voire trois chiffres, une pénurie d'eau et un fossé béant entre les classes sociales. La classe moyenne s'est effondrée, laissant 95% de la population vivre dans la pauvreté. Cette jeunesse rebelle est devenue imperméable à la propagande cléricale, se forgeant des convictions solides en naviguant sur Internet.

La crise économique qui frappe l'Iran est incontestable. Les prix de l'huile et du riz ont explosé sous le gouvernement d'Ebrahim Raïssi, entraînant une inflation galopante. L'inflation dépasse les 40% pour la sixième année consécutive, et certains estiment même qu'elle atteint les 100% lorsque l'on prend en compte l'"inflation accumulée". Les caisses de retraite sont vides, les terres s'affaissent dans de nombreuses régions, et la pénurie d'eau est un fléau grandissant.

Le régime est en train de s'effriter de l'intérieur. La société iranienne est polarisée, avec une infime minorité de riches qui profitent du système au détriment de la vaste majorité de la population. Cette classe privilégiée est consciente de sa situation et rejette le régime de plus en plus ouvertement.

La résistance iranienne ne cesse de gagner en force et en unité. Les partisans de la justice et de la liberté baloutches ont récemment annoncé la création d'une unité rebelle, rejoignant ainsi les 5000 unités de résistance déjà formées par le Conseil national de la Résistance iranienne. Cette coalition de l'opposition nationale s'est engagée dans une lutte acharnée contre le régime tyrannique.

Dans ce climat explosif, il est de plus en plus évident que la fin de la dictature religieuse en Iran est imminente. Le régime ne peut plus contenir la colère du peuple. Le soulèvement de l'année dernière n'était que le début. Le peuple iranien continue de lutter pour sa liberté, et rien ne pourra l'arrêter. La confrontation finale avec la dictature religieuse est inévitable, et le régime ne survivra pas à cette révolution imminente. L'aube de la liberté se lève sur l'Iran, et la tyrannie religieuse sera bientôt reléguée au passé.

Hamid Enayat 

Le spécialiste de l’Iran est basé en Europe. Militant des droits de l'homme et opposant au régime de son pays, il écrit sur les questions iraniennes et régionales. Il est en faveur de la laïcité et des libertés fondamentales.