Très vite, la dialectique de l’auteur se focalise sur le thème de la condition des populations des banlieues réduites, à tort, à une population de souche africaine issue des anciennes colonies françaises. Ces populations considérées comme homogènes dans le propos de l’auteur, seraient toujours soumises à la domination et l’exploitation d’une « classe moyenne supérieure blanche ».

Cette appellation revient comme un mantra répétitif tout au long des 175 pages du livre et est systématiquement opposée aux « habitants des quartiers populaires » dans une dualité qui est présentée par l’auteur comme une conséquence du colonialisme et du racisme qui en découle.

Autre obsession de l’auteur : sa vision d’une écologie de lutte qui ne pourrait pas être dissociée du racisme. Racisme qui inclut automatiquement le rejet de l’islam par la « classe moyenne supérieure blanche ». Le texte perd définitivement en crédibilité par son aspect caricatural : les quartiers populaires sont habités par des immigrés nord-africains et les « classes moyennes supérieures blanches » ne vivent que sur des territoires « pavillonnaires », terme qui revient souvent dans le texte.

La page de résumé à l’arrière utilise 9 fois de mot « projet »… Le texte, dans son ensemble se perd dans des allusions plus poétiques que construites autour de ce mot. On reste sur sa faim jusqu’à la dernière page.

En résumé : ce livre ne parle d’écologie qu’en terme caricatural et déformé par un ressentiment anticolonialiste étonnant de la part d’une personne née en 1976, longtemps après l’époque coloniale. C’est aussi le reflet d’une attitude qui encourage l’hostilité entre les communautés par des amalgames douteux. Le livre manque de nuances, la gauche, la droite, l’écologie, tous dans le camp des oppresseurs des « habitants des quartiers populaires », complices du grand capitalisme….

On ne peut que s’étonner que ce livre ait bénéficié d’une publicité amicale de la part de la co-présidente du parti écolo de Belgique…sauf à imaginer que cette dernière n'en ait lu que le titre.

Benoit M.PETEIN (sympathisant écologiste apolitique)