Les commentaires outrés sur Twitter ne se sont pas fait attendre : « Choquant ce slogan ! Assimiler un président de parti à un produit dangereux. C’est inacceptable. Ce collage et ce tweet sont parfaitement immondes. C’est de l’intolérance, germe du totalitarisme ! ». Voici la réaction, toute de maîtrise et de proportionnalité, de la mandataire bruxelloise Viviane Teitelbaum (MR), présidente de l'Observatoire féministe des violences faites aux femmes : 

Une image contenant texte, capture d’écran, Publicité en ligne, Site web
                            
                            Description générée automatiquement

Une banalisation inexcusable

Entretemps, Marie Thibaut de Maisieres a retiré son post précisant que « J’ai vu ce #CollagesFeministes et j'ai sincèrement trouvé ça drôle. Comme je ne veux offenser ou insulter personne. J’ai supprimé mon tweet. Je suis la porte-parole d’une ministre. Je dois faire gaffe avec les blague douteuses », 

S'afficher féministe et trouver « sincèrement drôle » la comparaison avec la drogue du viol qui a conduit tant de jeunes femmes dans des situations dramatiques, c'est banaliser avec légèreté des sujets sensibles et alimenter la culture du viol.

Quant à Georges-Louis Bouchez, sa réaction est sans concession. Ce 28 mai, il postait : « Il s’agit cette fois d’une porte-parole d’une Ministre qui s’amuse d’une assimilation de GLB au GHB, qui est la drogue du viol. Celle-ci est réalisée par un collectif d’associations certainement subsidiées. Certaines d’entre elles sont un drame pour le bon fonctionnement de la démocratie. Par leur caractère totalitaire et exclusif. Imaginez une seule seconde que quelqu’un au MR fasse cela à l’égard d’un Ecolo. Cela aurait été le grand scandale. Mais quand il s’agit de moi, il n’y a pas de limite dans l’outrance, la violence et l’indécence. La gauche n’a pas l’habitude d’avoir un contradicteur qui ose lui tenir tête. Ils essaient donc de me faire taire par tous les moyens dont l’insulte et le harcèlement quotidien. Loin de moi ici l’idée de me plaindre. Certainement pas. Je voulais juste souligner la différence de traitement médiatique. Certains sont sans cesse les victimes alors que tout peut être fait à l’encontre d’un homme de droite. C’est aujourd’hui l’état du médiocre débat public qui est le nôtre… »

Une incitation directe à la haine 

La violence verbale et l’incitation directe à la haine, sous prétexte d’humour, ne sont pas tolérables dans une société démocratique et un Etat de droit. L’incitation à la haine n’est pas une opinion. Elle est une infraction au droit et la négation des fondements de toute société civilisée.

Faut-il rappeler qu’évoluent aussi dans nos sociétés des esprits moins structurés, qui souscrivent de façon très littérale aux messages de haine ? Souvenons-nous. Parce qu’il ne partageait pas ses idées, en 2002, un écologiste d’extrême gauche abattait, à Hilversum (Pays-Bas), l’homme politique Pim Fortuyn (54 ans), alors que les portes du gouvernement s’ouvraient à lui d’après les sondages.

Il serait incompréhensible que ce message haineux reste sans conséquence, particulièrement dans le chef d’une professionnelle dont le métier consiste précisément à porter la parole (sic) d’une mandataire publique.