Ce que contient le film

Le film, qui dure 43 minutes, est tiré des go-pro des terroristes et de leurs téléphones portables et d'images captées par des victimes et des secouristes. Il montre, sans filtre, le déroulement de la tuerie, la barbarie et les cadavres suppliciés d'adultes et d'enfants. Le but ? Montrer la réalité parfois questionnée du massacre. « Il est important de pouvoir continuer à témoigner, l'actualité à l'époque actuelle est souvent malheureusement assez vite balayée et il faut pouvoir continuer à témoigner de l'indicible, rien ne serait pire que l'oubli », avait plaidé le député Renaissance Mathieu Lefèvre, à l'origine de la diffusion parisienne à l’Assemblée nationale française

Si la diffusion était réservée au groupe d’amitié France-Israël, quelques élus, non-membres de ce groupe, y ont également participé. En sortie de séance, la députée Émilie Bonnivard (LR), très émue, a estimé que les images ressemblaient à celles de la Shoah. « Ce qui est d’autant plus choquant, c’est la joie abjecte de ces terroristes qui ressort des images du massacre », a déclaré Julien Odoul, député et porte-parole du Rassemblement national. « J’ai visionné ce soir à l'Assemblée nationale le film sur les horreurs commises par le Hamas. Glaçant… Mais pire encore, la jouissance des terroristes quand ils tuent… », a confirmé sur X/ex Twitter la député Emmanuelle Ménard.

Une gauche française qui s’éveille ?

Interrogé sur l’ambiance générale lors du visionnage, Julien Odoul (RN) décrit : « C’était un silence de cathédrale. C’était beaucoup d’émotion. Là, il n’y a plus de partis politiques, il n’y a plus d’étiquettes, il n’y a plus de divergence. Juste l’humanité et la barbarie ». Concernant les objectifs d’une telle diffusion, le député estime que « c’était important pour l’histoire (…) C’est important de voir ce deuxième nazisme qu’est le terrorisme islamiste ».

La projection de ces images avait suscité la polémique, divisant les élus français autour de leur participation. La gauche, sceptique, s’était majoritairement opposée. Dans la salle : le député David Guiraud (LFI), accusé d’avoir minimisé les crimes du 7 octobre lors d’une conférence à Tunis en expliquant – à tort – qu’Israël avait commis des actes de barbarie comparables. « Je suis venu partager un moment de peine, de douleur, de deuil avec des collègues meurtris par les crimes de guerre du Hamas. J’ai donné l’impression de traiter tout ça avec légèreté. Je suis venu m’assurer que je ne referai pas cette erreur. Je n’oublierai jamais de respecter tous les meurtres », a-t-il réagit en sortie de séance.

Une Belgique qui sommeille

Le refus de visionner les images du massacre d’innocents au kibboutz martyr de Be'eri par la Conférence des Présidents de la Chambre démontre la confusion qui règne à la tête de notre pays, capitale de l’Europe ! L'islam radical a trouvé son heure dans un silence belgo-belge assourdissant. Pire, l’Etat d’Israël est fustigé par la gauche et l’extrême-gauche qui estiment qu'il ne devrait pas se défendre en réponse. Et pourtant, Israël réagit de la même manière que l’Occident contre Daesh. 

L’opération militaire que mène l’armée israélienne à Gaza contre le Hamas est identique à celle, nécessaire, que la coalition internationale conduite par les États-Unis - dont la Belgique faisait partie - a menée contre l’État islamique en son temps. « Qu’avez-vous fait quand Daesh est venu ici vous attaquer ? Vous avez créé une coalition internationale », a rappelé Madame Rosenzweig-Abu devant la commission des Relations extérieures de la Chambre, en énonçant les trois objectifs que celle-ci poursuivait : destruction des infrastructures, élimination des dirigeants de Daesh et assèchement financier. Il n’y a pas plus clair. Il n’y a pas d’autre option face au terrorisme islamiste, quels que soient les mouvements et leurs sympathisants.