
#caniculemoncul
Le site web de la Commission européenne communique ouvertement sur le réchauffement climatique. La période 2011-2020 aurait été la décennie la plus chaude jamais enregistrée. En 2019, la température moyenne de la planète était supérieure de 1,1°C aux niveaux préindustriels, une donnée qui a permis aux experts de ce site de conclure que le réchauffement climatique est dû à l'action de l'homme et qu'il augmente actuellement à un rythme de 0,2°C par décennie. Malgré le discours dominant des médias et des politiques, c’est oublier qu’il n'y a pas de consensus scientifique sur l'interprétation des données et sur la communication alarmiste qui en découle. Pour preuve, en Europe, la Grèce, l'Italie, l'Espagne et le sud de la France ont dû supporter des températures élevées cet été, mais le temps a été particulièrement mauvais dans d'autres régions proches. En France, le nord du pays a connu un été catastrophique, froid et pluvieux, au point de mettre l'industrie touristique en berne, ce qui n'a pas empêché la presse de parler sans discernement de l'été caniculaire. Quant à la Belgique, « vous n'avez pas aimé la dernière décade du mois de juillet qu'on vient de connaître ? Vous allez détester ce début août. Un temps perturbé, trop frais pour la saison, pluvieux, venteux, digne d'un mois d'octobre, c'est ce qui nous attend cette première décade d'août 2023. Cependant une amélioration sensible se dessinerait en cours de seconde décade avec le retour de températures plus chaudes, un temps sensiblement plus sec aussi », peut-on lire en prévision le 1er août 2023. Prévisions avérées…
Le biais des cartes
Cette réalité prend une dimension visuelle biaisée dans les salles de presse, où les bulletins météorologiques sont présentés à l'aide de cartes à codes couleurs. Les journalistes utilisent une colorimétrie de plus en plus destinée à mettre en évidence les pics de chaleur. Or, la gamme de couleurs des cartes n'est pas seulement une indication des températures. Les régions sont codifiées en fonction des écarts par rapport aux normales saisonnières. S'il fait plus chaud que la normale, la carte devient rouge, même si le mercure n'atteint pas des niveaux records. C'est pourquoi, si l'on compare une carte de mai à 30°C et une carte de juillet, les 30°C ne sont pas de la même couleur. En pratique, le citoyen lambda reçoit un support visuel qui dramatise la hausse des températures.
Pour comprendre mieux l’effet boule de neige qui s’en suit dans les esprits, il n’est pas inutile de se référer à Samuel Furfari. Il n’y a sans doute pas plus prolixe que cet auteur italo-belge sur les thématiques liées à l’énergie et à la transition énergétique. « L’homme a toujours eu peur : peur du lendemain, peur de l’autre et parfois peur de lui-même. Les réseaux sociaux ont multiplié ces peurs. Or, les catastrophes naturelles ont toujours existé, mais faute d’en être informées, les générations précédentes n’étaient pas au courant de ce qui se passait hors de leur terroir. Aujourd’hui, à l’époque de l’instantané, les images dramatiques et bien orchestrées de nos médias instillent la peur », peut-on lire sur Europeanscientist.
Le fantôme du manque d’eau
L’une des plus grandes peurs populaires est aussi le manque d’eau. Rappelons que le cycle de l’eau (évaporation, condensation, transpiration, précipitations, ruissellement, infiltration souterraine, circulation de l’eau) est appris à l’école primaire ! (sic !). C'est le voyage de l'eau entre le ciel et la terre, un voyage qui a commencé il y a des milliards d'années. Depuis que le monde a été créé, pas une seule molécule d’eau n’a ainsi disparu de la planète… à l’exception de l’urine des astronautes, évacuée dans l’espace, et encore ce n’était qu’au début de l’aventure spatiale. « D’ailleurs, peu de gens savent qu’il existe sous les mers un véritable trésor d’eau potable, une dernière cartouche dans le cas improbable d’un manque d’eau sur terre. Un article de 2013 de la revue Nature indique que les réserves identifiées montrent que leur contenu est cent fois supérieur à la totalité extraite sous terre depuis 1900. Cela veut dire qu’il y a de l’eau pour plus de 100 siècles d’utilisation de l’eau sur les continents depuis le début du 20ème siècle ».
Hystérie et collapsologie
Malgré ces évidences, certains scientifiques, par conviction ou par opportunisme, publient une multitude d’études financées parfois de manière peu transparente, mais largement répercutée par les médias, annonçant que « le pire » est à venir. Et qui s’en fait les choux gras ? Les catastrophistes Verts « éclairés » : on fonce tête baissée vers le désastre et l’effondrement de la société. La nature se venge et le châtiment est collectif, faute de l’avoir respectée ! Davantage encore qu’une idéologie, l’effondrisme est désormais religion ! C'est de bonne guerre politique, mais la collapsologie (NDLR : Théorie de l'effondrement global et systémique de la civilisation industrielle, considéré comme inéluctable à plus ou moins brève échéance) est une pilule de plus en plus dure à avaler !
L’autoritarisme de l’UE mis à rude épreuve
Comme le souligne le géographe et chercheur libertaire français Philippe Pelletier, « il est indispensable de décortiquer les enjeux de pouvoir et de force dans la marche du monde, y compris à propos des questions d’environnement. L’autoritarisme politique doit être rejeté. ». Faut-il y voir du « climato-scepticisme » ? Certainement pas. Les partis politiques de droite qui expriment leur méfiance à l'égard de postulats verts dévastateurs ont simplement à l'esprit les intérêts de leurs électeurs. Et pour cause, dans un contexte d'inflation et d'augmentation générale du coût de la vie, les citoyens européens se montrent de plus en plus réfractaires aux politiques présentées comme « durables » qui augmentent leurs factures énergétiques, les empêchent de circuler en ville, condamnent leurs voitures avant l'heure et rendent leurs logements impropres à la location ou à la vente.
Le commissaire européen à l'environnement, Virginijus Sinkevičius, tente néanmoins de se rassurer : « la majorité de la population européenne reste favorable à une politique écologique ambitieuse. Nous avons cette majorité stable qui soutient l'accord vert », a-t-il récemment déclaré à l’agence de presse Reuters, faisant référence au niveau de soutien au Parlement européen pour l'agenda vert global de l'UE.
Mais les choses se gâtent lorsqu'il s'agit d’accepter des mesures, le plus souvent ubuesques, qui impactent directement sur les modes de vie et le quotidien. L’adhésion idéologique s’effrite, le pessimiste émerveillé se meurt et les anti-écolos s’affirment nombreux. Dans ce contexte de rejet de plus en plus marqué, il est indéniable que la question écologique sera au cœur des résultats lors du prochain scrutin européen au printemps 2024.