C’est à Kinshasa que se dérouleront les IXièmes Jeux de la Francophonie : du 28 juillet au 6 août 2023. L’occasion, pour le pays, de restaurer et améliorer les infrastructures sportives de sa capitale et d’y accueillir des artistes intégrés à l’événement. Au programme : lutte africaine, judo, basket-ball, etc. Mais l’enjeu dépasse le sport. Le Congo est d’ores et déjà le plus grand des pays francophones. Le français est un atout majeur, notamment en Afrique ; significativement, au sein de son gouvernement, le ministre de l’intégration régionale est celui qui est chargé de la francophonie, Didier Mazenga Mukanzu. 

La première langue mondiale

Aujourd’hui, déjà, le français est en troisième rang, quoique deuxième langue cyber mondialisée, et deviendra la première langue mondiale à l’horizon 2050, parmi six mille langues au total. Il en existe d’autres ayant davantage de locuteurs mais qui néanmoins ne dépassent par leurs cadres locaux respectifs : ni le mandarin ni l’hindi ni le bengali ni l’arabe, plus bas que l’hindi, ne sont des langues véhiculaires au niveau international. 

L’inénarrable Emmanuel Macron, de bévue en bévue, du nucléaire au gaz, entre autres, se pique encore d’une de ses inepties technocratiques dont il a le secret. Le voici qui prétend administrer la culture et les identités. À l’entendre selon son classement bureaucratique, l’anglais serait une « langue d’usage » tandis que le français aurait vocation à être une « langue de création » ; en somme, un truc marginal babacool. S’incliner quant à l’usage, c’est délibérément ouvrir un boulevard à l’anglais. N’oublions pas que cet indécrottable mondialiste anglo-maniaque avait cru judicieux de déclarer qu’il ne connaissait pas de culture française. Fatshi, au secours !

Au Congo, on agit !

À Kinshasa, la représentation diplomatique belge est culturellement discrète pour ne pas dire médiocrement incarnée. Le moins que l’on puisse dire à propos de l’ambassadeur Jo Indekeu, flamand, c’est qu’on ne lui connaît pas de zèle volontariste quant à la promotion de la langue française. Qu’attend-il ? Alors, manneke, ça vient ? Il existe du monde au-delà du Pajottenland. Mais si, Jo ! Et ce n’est pas tout. Casée au soleil sous l’étiquette de déléguée générale de Wallonie-Bruxelles, Kathryn Brahy, ne vaut guère plus à cet égard : une représentation lunaire ; mieux que la NASA. À entendre ce qu’a déclaré cette dernière, son rôle serait de s’ériger en grande prêtresse des « urgences climatiques » et des « urgences imposées par la pandémie ». C’est ça son bagage culturel ? Quiconque escompterait la voir prôner la diffusion de la langue française y perdrait son temps.

Heureusement, au Congo, d’autres agissent. Rénovation du stade Tata Raphaël, lieu historique du combat de boxe entre George Foreman et Mohamed Ali. Idem pour le stade des Martyrs et l’échangeur de Limete. Le village des jeux pourra accueillir quatre mille personnes : athlètes, artistes et autres. Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a reçu récemment le Canadien Geoffroi Monpetit, administrateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Travaux en cours à l’horizon de juillet 2023, peu avant l’élection présidentielle.