Le politologue Bart Maddens, qui enseigne à la faculté des sciences sociales de la KU Leuven et est en tant que membre du Gravensteengroep partisan d’une plus grande autonomie pour la Flandre, a partagé quelques réflexions au sujet des prochaines élections dans ‘t Pallieterke du 4 janvier.

2023, selon lui, sera vite oubliée. Ses événements les plus marquants avaient une forte connotation de télé-réalité : le pipigate avec Van Quick, l’affaire des primes de pension, l’ancienne présidente de l’Open Vld Rutten claquant la porte puis revenant par la fenêtre en tant que Vice-ministre-présidente du gouvernement flamand et ministre flamande de l’Intérieur, de l’Administration, de l’Intégration et de l’Égalité des chances, la résurrection vidéo de Dehaene. S’il y a quelque chose à retenir de l’année écoulée, c’est que ce qui aurait dû arriver - les réformes des pensions, du marché du travail et de la fiscalité - n’est pas arrivé.

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Le gouvernement Vivaldi a été constitué pour gérer la crise de la pandémie. Elle est terminée. Il eût été préférable, estime le politologue, que des élections législatives eussent lieu de manière anticipée pour permettre aux électeurs de rebattre les cartes. Cinq ans de législature, c’est trop long, dit-il, car cela signifie que l’on reste cinq ans sans redemander l’avis de l’électeur, et la tenue des élections à tous les niveaux de pouvoir la même année est contre-productive, car cela peut empêcher un parti fortement sanctionné par l’électeur de se refaire dans l’intervalle et, faute de financement, l’amener à disparaître.

Les perspectives sont riantes pour le Vlaams Belang. C’est bien sûr lié à ses positions sur un certain nombre de thèmes importants comme la migration, les réfugiés, la sécurité, déclare le politologue. Un sondage de la Gazet van Antwerpen a montré que les Flamands sont frustrés de ce que tout se décide au-dessus de leur tête, quel que soit leur vote, quel que soit le parti qui gagne les élections. Sont visés : l’UE, des groupes de pression à l’impact démesuré, une minorité francophone dont le poids dans la prise de décision est disproportionné. L’attitude de nombreux Flamands rappelle le fameux slogan du Brexit : « Take back control ».