En tant que victime collatérale du plan Good Move, je prends le tram pour aller au bureau. 

En soi le trajet est direct et rapide puisque mon tram est souterrain, point de vue mobilité c’est donc efficace et bon pour la planète. Humainement en revanche, c’est une autre histoire…

A force d’utiliser les transports en commun, mon ouverture aux personnes issues de l’immigration (et surtout mon avis sur la population musulmane) se dégrade dangereusement. Quelle que soit l’heure à laquelle je prends ce tram qui passe par le parvis de Saint-Gilles, la gare du Midi, la Bourse et enfin la gare du Nord, je me retrouve accompagnée de femmes voilées de la tête aux pieds, trimballant poussettes et sacs de courses. Elles se promènent souvent à plusieurs et n’ont apparemment aucune obligation professionnelle. 

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A côté d’elles, il y a des hommes qui ne voient aucun problème à écouter des prêches musulmans à plein tube sur leur téléphone… si c’est bien le leur puisque vendredi dernier, l’un d’eux a délibérément plongé sa main dans ma poche pour me piquer le mien ! J’ai réagi très vite et crié très fort, il s’est éloigné tranquillement sous l’œil indifférent des 50 personnes présentes sur le quai. Sans doute celles-ci auraient-elles trouvé normal que ce pauvre immigré, obligé de vivre sur les allocations sociales payées par mes impôts de bourgeoise privilégiée qui travaille à plein temps, s’octroie en plus mon smartphone !

Mais soyons clairs, le problème n’est pas racial, il est culturel et largement entretenu par nos systèmes sociaux dont les familles nombreuses, vivant sur le modèle des femmes à la maison, ont tout le loisir de profiter pleinement. La gauche se fait élire grâce à un discours prônant que ceux qui ont plus doivent partager avec ceux qui ont moins. Et en fait, pourquoi pas, à condition que ceux qui ont moins fassent tout ce qu’ils peuvent pour gagner plus, au lieu de vivre sans se poser de questions aux crochets de ceux qui travaillent.

Pour étayer mon propos j’ai effectué quelques recherches sur les sites gouvernementaux de statistiques… et c’est éloquent ! 

Selon l’Iweps (Institut wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique), le gouvernement fédéral s’est fixé comme objectif un taux d’emploi de 80% à l’horizon 2030… et on en est loin. En creusant un peu, on trouve évidemment quelques éléments que les médias reprennent régulièrement : le problème est plus marqué à Bruxelles et en Wallonie qu’en Flandre. !

Mais on trouve aussi des chiffres dont la RTBF ne parlerait jamais : le taux d’emploi des femmes musulmanes ne dépasse pas les 30% ; le fait que les femmes turques ont un taux de chômage de 36% et les marocaines de 25% (alors que celui des femmes belges est de moins de 10% !) ; 80% des enfants de Molenbeek et de Saint-Josse ont des parents qui bénéficient d’allocations sociales supplémentaires ;  dans les mêmes communes, les plus de 65 ans bénéficiant de la Grapa (Garantie de revenus aux personnes âgées ne disposant pas de ressources suffisantes) sont 3x plus nombreux que partout ailleurs à Bruxelles ; et une petite dernière pour la route, 20% des revenus d’intégration sociale distribués à Bruxelles le sont à des demandeurs d’asile ! 

Mais malheur au politicien qui oserait parler de tout cela, il serait taxé de racisme, voué aux gémonies du cordon sanitaire et exclu du débat public ! Pourtant, si la gauche voulait réellement promouvoir le vivre ensemble, elle commencerait par reconnaître que chaque citoyen est en partie responsable de sa situation. Et une chose est sûre, le manque de respect et de conscience des personnes issues de l’immigration que je côtoie quotidiennement dans mon tram sont totalement représentatifs de mon sentiment hostile croissant à leur égard !