Les relations entre avocats et magistrats ne sont pas toujours roses et parfois même noires à la toge. Il y a pour régler cela le respect mutuel, que l’on ne dirait pas toujours usuel.

Il y a des protocoles, insuffisants ou rangés aux archives. Et il y a parfois, quand tout va mal, l’intervention des chefs de corps. La Belgique n’y fait pas exception. Le cas le plus récent de vive incompréhension ayant été pointé à Gand avec le « chevalier » Hans Rieder à la défense du triste député nationaliste flamand Dries Van Langenhove. Dans un cas de figure classique : le doute entourant une fixation sur mesure par le parquet ou la composition adaptée d’un tribunal qui aurait pu ou dû être autrement composé.

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Le robin n’a parfois d’autre choix que d’aller à l’affrontement aux magistrats pour se faire entendre. Rieder aujourd’hui, muselé ou assagi, se fait beaucoup plus discret. L’inverse est plus fréquent encore : le magistrat, qui a pour sa part d’autres choix, ne résiste néanmoins pas toujours à l’envie de croquer du suave avocat. De telles tensions ont provoqué récemment une scène dite « de panique » devant la 16ème chambre du tribunal judiciaire de Paris. Outre de solides contractions.

Une avocate enceinte de 8 mois avait assuré vouloir défendre son client et demandé le renvoi de l’affaire, ce qui avait été fermement refusé.  Elle a fait un malaise en pleine audience, percluse de tremblements, et perdu les eaux. Un avocat de la partie civile a déclaré n’avoir jamais connu telle situation : « une situation de tension entre magistrats et avocats assez catastrophique.

Si nous n’arrivons pas à avoir des rapports normaux, nous jouons avec le feu ». A la seconde audience du lendemain, la vice-bâtonnière du barreau de Paris, Vanessa Bousardo, est venue à nouveau demander cette remise. A Bruxelles, la vice-bâtonnière francophone Marie Dupont en aurait à coup sûr fait de même. Son presque réquisitoire fut éloquent : « Oui les stocks (d’affaires) sont terribles, les conditions inadmissibles pour vous (les magistrats) au premier chef, l’audiencement est difficile, et un renvoi c’est une perte de temps, mais les circonstances des femmes avocates n’est pas n’importe quelle circonstance ». Le renvoi a finalement été accordé, « la sérénité des débats n’étant pas assurée ».

Aux dernières nouvelles, tout va mieux pour la robine et l’accouchement a pu être évité.