Depuis 2015, de nombreux pays industrialisés sont confrontés à une immigration clandestine massive, avec, en corolaire, des positions politiques majoritairement complaisantes et d’autres plus dures que la presse mainstream n’hésite pas à qualifier d’inhumaines, voire de racistes et de xénophobes. 

Le dossier est brûlant. Au moins de juin prochain auront lieu les élections européennes et en novembre les élections présidentielles américaines. En Belgique, la politique migratoire est au cœur du programme de la N-VA de manière très « agressive » et assumée. The Long Brief a réalisé un long entretien avec l’espagnol Ruben Pulido, analyste politique et expert en immigration illégale. Il affirme : « ces 10 dernières années, le changement le plus significatif est la professionnalisation du phénomène ». C’est la plus grande menace pour les deux continents. Alors que le trafic d’êtres humains est devenu un modèle commercial, l’inaction politique de la gauche est criminelle. L’enjeu électoral est majeur. 

Un business juteux

« Il y a plusieurs décennies, les mouvements migratoires tendaient vers une certaine spontanéité. La plupart des réfugiés étaient des personnes fuyant la guerre ou les persécutions politiques et sociales. Aujourd’hui, tout a changé, il s’agit d’un véritable business géré par des réseaux criminels. À l’heure actuelle, si vous ne disposez pas d’une somme considérable pour payer votre voyage illégal vers l’Europe, vous ne pouvez pas choisir de fuir votre pays ». Ainsi, le système est biaisé : « ceux qui ont vraiment besoin de fuir ne peuvent pas partir parce qu’ils n’ont pas l’argent que les passeurs leur demandent », constate Ruben Pulido. 

En revanche, « les criminels de l’Afrique et du Sahel ont créé un solide réseau de services pour tous les jeunes désœuvrés intéressés par l’entrée illégale en Europe. Tout est organisé à travers les réseaux sociaux, Facebook, des groupes WhatsApp fermés, des groupes Telegram cachés, des profils TikTok. Le marketing est très bien ficelé. Ils utilisent des dizaines d’histoires de réussite pour séduire l’intérêt de milliers de jeunes ».

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Une porte ouverte au terrorisme

La France, la Belgique, la Suède et d’autres pays d’Europe occidentale ont connu une forte évolution de la criminalité. Est-ce une conséquence de l’immigration illégale et massive ? « Tout-à-fait ! De nouveaux business émergent en sus du trafic d’êtres humains qui profitent entre autres aux cartels de la drogue, mais pas seulement (…)  En Europe, au cours de la dernière décennie, nous avons subi l’entrée de plus de trois millions et demi d’immigrés clandestins, dont plus de 90% sont musulmans, avec un énorme manque de capacité d’intégration et où beaucoup d’entre eux croient qu’ils viennent conquérir l’Europe (…) ».

« Je collabore fréquemment avec les autorités policières espagnoles chargées du contrôle de l’immigration. Je m’entretiens régulièrement avec elles et j’ai accès aux procédures policières et aux enquêtes qui montrent que des personnes dangereuses voyagent chaque jour parmi les immigrés clandestins. Je parle de criminels de droit commun dans leur pays d’origine et même de personnes qui sont passées par des processus de radicalisation religieuse de nature islamiste (…)

Pour moi, c’est ce qui est le plus inquiétant. Les opérations antiterroristes menées en Espagne ont montré que l’immigration clandestine était utilisée par les djihadistes (…) Si vous voulez qu’un soldat de votre brigade islamo-radicale entre en Europe sans être détecté, que feriez-vous en ce moment ?
Je le dis clairement, j’utiliserais l’immigration clandestine pour entrer en Espagne sans être vu et c’est ainsi qu’en avril 2020, l’un des soldats de Daesh (également connu sous le nom d’ISIS) les plus recherchés en Europe, l’Égyptien Abdel Bari, est entré dans la province d’Almería »

Une inaction islamo-gauchiste volontaire

L’immigration clandestine aux États-Unis a augmenté sous Joe Biden, pourquoi ? « Parce que Joe Biden l’a voulu ainsi. Je ne vois pas d’autre explication. L’inaction politique peut conduire à l’invasion de votre pays par des centaines de milliers d’immigrants et c’est ce qui s’est passé aux États-Unis. Mais, il y a quelque chose de plus derrière tout cela. Je pense sincèrement qu’il s’agit d’une opération visant à attirer de nouveaux électeurs, de nouveaux électeurs qui peuvent influencer les élections pour perpétuer les démocrates au pouvoir. C’est quelque chose de similaire d’ailleurs qui s’est également produit en Europe et l’inaction politique a beaucoup d’influence en la matière ».

Mettre des limites avec fermeté

Le Flamand se montre très critique envers les nouveaux arrivants. Selon un récent sondage, réalisé par iVOX, à la demande du groupe de presse DPG Media, près de deux tiers des personnes interrogées se disent opposées à la création de centres d’accueil supplémentaires, huit sur dix veulent limiter l’arrivée d’immigrés et une petite majorité souhaiterait que l’on octroie moins de droits sociaux aux personnes jouissant du statut de réfugié. Une position partagée par l’ancien secrétaire d’État à l’Asile et la Migration. La N-VA demande un moratoire sur la migration. Et pour cause !

Theo Francken n’a qu’un mot pour qualifier la politique migratoire du gouvernement De Croo : la catastrophe ! « Ils ont ouvert les portes de l’asile de façon béante. Malgré une augmentation historique du budget de l’accueil à un milliard d’euros, ils n’ont pas su offrir un accueil à tous les demandeurs d’asile, raison pour laquelle la Belgique a été condamnée près de 9.000 fois sous cette législature. Le retard dans le traitement des dossiers, c’est du jamais vu : plus de 33.000 personnes attendent. La gauche veut d’ailleurs régulariser les illégaux, ce qui ne fera qu’élargir le problème », affirme-t-il dans les pages de Sud Presse. 

Un avis partagé par Ruben Pulido : « si vous mettez en œuvre des politiques sévères et ne permettez pas la régularisation de ces immigrants illégaux et que vous leur envoyez le message approprié, vous n’aurez pas besoin que vos frontières soient aussi visibles, elles le sont déjà au niveau politique, ce qui est le plus important ». On ne peut plus lucide …