GREFFES EN DESHÉRENCE

La greffe n’a pas pris. Alors que la cadre des 21 juges du tribunal de la famille de Bruxelles est complet pour la première fois depuis 2014, permettant de repeindre ce petit coin de palais en rose, ce sont les greffiers qui sont à présent en carence. Du moins, nous dit-on, des greffiers « qualifiés ».
40% manqueraient à l’appel. Il en faudrait 8. La présidente Anne Dessy n’y a dès lors pas été de main morte en décidant de supprimer toutes les affaires « non objectivement urgentes »,
jusqu’à la fin de l’année. Au détriment du justiciable évidemment, qui n’a aucun mot à dire. Car pendant ce temps, les juges décommandés … formeront leurs futurs greffiers. Et la justice, sans trop se poser de question, d’aléatoirement s’arrêter. Attention : il est demandé aux avocats de ne pas rouspéter. « Ne nous écrivez pas » car pour vous répondre, on n’a plus de greffiers … ». Pourtant, sans perturber aucunement audiences et prononcés, un parcours de formation existe pour les magistrats en devenir. Une future académie des stagiaires dégageant les patrons va aussi naître en 2028 pour le barreau. A quand, en amont pour ces greffiers, l’école de leur « qualification » ?

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ALLO MAMAN BARREAU

La France a mal à son barreau. C’est la présidente du conseil national des barreaux, Julie Couturier, qui l’écrit. Elle en appelle à la révolte et à l’indignation. En somme, le barreau ce n’est plus jojo. En cause la dégradation du respect envers l’avocat. Alors que l’un voit ses données privées jetées en pâture par ses adversaires sur internet, une part de la profession se voit d’autre part carrément accusée par une juge d’œuvrer à la paralysie de toutes les instructions. Quand ce n’est pas la connivence avec la pègre ou, en particulier, les narcotrafiquants qui est reprochée. Coup de gueule et pompon sur la toque : les robins qui sont devenus de véritables cibles sur les réseaux sociaux. On se rappelle chez nous les anathèmes sur les avocats pénalistes ou en droit des étrangers par le parti de Theo Francken et de Jan Jambon, au détriment entier de l’honorable profession. Qu’en dira donc Drieu Godefridi ?